"Voilà, je me pose enfin, afin de poser mes mots sur cette belle journée du samedi 28 avril.
Une journée pour les femmes paraîtrait...j'ai plutôt envie de parler d'une journée pour la vie. J'ai rencontré deux belles petites hirondelles, qui n'ont plus la force de voler de leurs propres ailes, les aléas de la vie, la férocité de la nature; je n'en saurai davantage sur ces deux êtres fragiles. Peu importe à cet instant précis, car déjà, au premier regard, je sais que je ne ressortirais pas de cette expérience indemne, je comprends immédiatement que le partage va être intense.
Les présentations sont timides, plus ou moins succinctes. Puis, il y a ces sourires, qui, je le sais, cachent bien des maux. Mais un sentiment nous réunit bel et bien ce jour-là; la bienveillance. Mot qui reviendra tout au long des heures qui défilent.
C'est l'excitation, tout le monde est impatient de rencontrer celui avec qui, elle va, pendant un long moment, partager des émotions et des ressentis totalement inconnus.
Ça y est, me revoici plongée des années en arrière, retrouvant des gestes simples et naturels, appréciant la douceur de la compagnie de mon cheval. Je suis au bon endroit, au bon moment...avec les bonnes personnes.
Je ne peux m'empêcher d'admirer mes deux petites hirondelles, en pleine découverte. A travers des gestes je devine des traits de caractère, parfois des craintes. Je ne me lasse pas de les voir ainsi; malgré leurs ailes brisées, commencer à relever la tête et diriger leurs regards vers la lumière. La magie commence déjà à opérer...
Le travail au sol a été pour ma part une véritable révélation. Lors de cette activité de l'après-midi quelque chose s'est déclenché en moi, comme une évidence. Une évidence que je garderai pour moi, car je préfère parler de mes collègues que de ma personne :)
J'ai beaucoup pleuré en cette seconde partie de journée: Les deux oiseaux blessés, ont, l'espace d'un instant, quitté ce quotidien parfois pesant, et se sont laissées bercer par l'instant présent qu'elles ont su saisir. Il y a eu des gestes tendres, parfois maladroits, mais tellement emplis de bienveillance. C'était tout simplement beau, magique. Une sorte de retour à la vie, merci à vous de m'avoir permis de partager cet instant avec vous, car c'est un privilège..."
Géraldine